La douleur, cette amie indésirable (2)
- Joana
- 19 avr.
- 3 min de lecture
Si vous vous remettez d'une maladie ou d'une blessure, vous vous demandez peut-être ce qu'est la douleur. Qu'est-ce que la douleur ? et pourquoi s'attarde-t-elle parfois bien au-delà de son utilité ? Dans un sens, il est vrai que la douleur est notre amie - elle est porteuse d'informations utiles à notre survie et à notre vie en général. Mais parfois, elle a tendance à s'éterniser. Voici ce que j'ai trouvé dans mes recherches sur la douleur, et comment j'explique qu'après des années de vie avec elle, j'ai pu m'en débarrasser si facilement.
La douleur est un phénomène qui se produit dans notre cerveau.
Il s'agit de l'interprétation par notre cerveau d'un signal indiquant que quelque chose ne va pas. Ce signal est envoyé par un type de neurone appelé « nocicepteur ». Ceci est important car la sensation de douleur peut être dissociée de son origine, comme c'est le cas dans certains troubles tels que l'analgésie congénitale. Tout comme on peut ressentir une douleur alors qu'il n'y a rien (comme dans la douleur du membre fantôme ou la neuropathie). Lorsque nous subissons un traumatisme physique, par exemple une fracture ou une intervention chirurgicale, notre cerveau reçoit des signaux de douleur très forts. Dans le cas de la neuropathie, les fibres nerveuses endommagées envoient des messages erronés aux centres de la douleur dans le cerveau.
Parfois, pour cesser de les recevoir, le cerveau se retire ou arrête de traiter les connexions neuronales et les signaux entrants provenant des zones affectées. Mais cette déconnexion, qui a pour but de préserver le cerveau d'une surcharge, a aussi un prix. Vous perdez une petite partie de la carte cérébrale. Si vous perdez trop d'éléments de la carte cérébrale, vous n'êtes plus en mesure de bouger certaines parties de la zone affectée, ou vous souffrez d'une contraction perpétuelle. Le symptôme (la douleur) devient la maladie : en cas de douleur chronique, des études ont montré que « la matière grise du cerveau peut diminuer de 11 % par an » parce que le cerveau se recompose pour contourner les neurones qui tirent en permanence. Cela explique au moins le brouillard cérébral.
Mais la perte de cerveau due à la douleur chronique est réversible, et des facteurs émotionnels, psychologiques et cognitifs peuvent influencer la perception de la douleur.
Alors, au lieu de simplement gérer notre douleur avec des médicaments, pourquoi ne pas essayer d'aborder le problème dans notre cerveau ? Je pense que c'est ce que le Neuromouvement a fait pour moi : il m'a permis de recadrer les zones « oubliées » de mes jambes, de mes hanches, de ma poitrine et de mes épaules, à un rythme sûr et lent, en bougeant avec conscience, afin que mon cerveau puisse réapprendre à se connecter à ces endroits sans que les nocicepteurs ne s'activent. C'est la définition même de la plasticité cérébrale, la capacité du cerveau à se réorganiser.
Si vous souffrez actuellement de douleurs, consultez d'abord un médecin. Si le traitement traditionnel de la douleur n'est pas suffisant, ou si vous voulez vivre une expérience différente, je vous invite à essayer le NeuroMouvement® , ou toute autre technique basée sur le cerveau.
Je me ferai un plaisir de vous guider tout au long du processus.
Si vous souhaitez lire quelques études scientifiques sur la douleur et le cerveau, voici quelques liens - Dubin, Adrienne E., et Ardem Patapoutian. « Nociceptors : the sensors of the pain pathway (Les nocicepteurs : les capteurs de la voie de la douleur). The Journal of clinical investigation 120.11 (2010) : 3760.
- Flor, H., et. al. (1995). Phantom-limb pain as a perceptual correlate of cortical reorganization following arm amputation. Nature No. 6531, pp. 482-484.
- Vania Apkarian, A. , et. al. (2005). Human brain mechanisms of pain perception and regulation in health and disease, European Journal of Pain, Volume 9, Issue 4, Pages 463-484.
Sources pour cet article :
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